1er décembre 2024 – Ne perdons pas de vue le VIH !

Ne perdons pas de vue le VIH !

Communiqué de presse

 

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH, le COREVIH tire la sonnette d’alarme : l’épidémie reste une réalité. En 2023, 102 nouveaux diagnostics de VIH ont été enregistrés sur le territoire, marquant une augmentation préoccupante de 82 % par rapport à 2021. Face à cette hausse des contaminations, il est plus que jamais essentiel de renforcer les actions de dépistage, de prévention et d’accompagnement.

« Cette augmentation des diagnostics nous rappelle que le VIH est toujours présent. Il est crucial de mobiliser tous les moyens à notre disposition pour prévenir, dépister et traiter efficacement. Le dépistage précoce reste une arme majeure dans cette lutte », souligne le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, Président du Corevih.

Une situation contrastée dans l’arc alpin

En Isère, Savoie et Haute-Savoie, les chiffres de 2023 présentent des évolutions contrastées. Les découvertes de VIH au stade avancé (SIDA) sont en baisse, à 28 % contre 33 % en 2022, ce qui traduit un dépistage plus rapide. Les primo-infections, quant à elles, sont en hausse à 17 %, contre 12 % en 2022, signe d’une meilleure captation des infections récentes. Malgré ces progrès, 8 décès liés au SIDA ont été recensés cette année.

« Derrière ces statistiques, il y a des parcours de vie. Nous devons poursuivre nos efforts pour réduire les inégalités d’accès au dépistage et continuer d’assurer une prise en charge respectueuse et de qualité », souligne Sylvie Vanderschilt, Co-présidente du COREVIH et coordinatrice SIS Association.

La nécessité de maintenir un financement adéquat

Dans un contexte où le VIH est de plus en plus invisibilisé et où les soutiens financiers pour la lutte contre le virus sont mis en question, il est plus que jamais nécessaire de maintenir un financement et des actions soutenues pour lutter contre l’épidémie. « Nous ne devons pas relâcher nos efforts. La lutte contre le VIH doit rester une priorité de santé publique, avec les moyens nécessaires pour mener des actions de prévention, de dépistage et de prise en charge. Quarante ans après le début de l’épidémie, le VIH est toujours là. », insiste la co-présidente du COREVIH.

Une prévention combinée pour freiner l’épidémie

La prévention reste un pilier incontournable pour freiner l’épidémie, et face à l’augmentation des contaminations, elle doit être intensifiée. Elle repose sur des outils complémentaires adaptés aux réalités des populations. Le préservatif, moyen historique de protection, reste un moyen simple et efficace pour prévenir le VIH et les autres IST. La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est une protection préventive puissante pour les personnes les plus exposées au VIH. Le TasP (Treatment as Prevention) garantit qu’une personne vivant avec le VIH et ayant une charge virale indétectable ne transmet plus le virus.

« Ces approches de prévention combinée nous permettent de répondre de manière personnalisée et innovante aux besoins de chacun. Elles protègent non seulement les individus, mais aussi les communautés », ajoute le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, co-président du Corevih.

Une offre de dépistage accessible et diversifiée

L’arc alpin bénéficie également d’une offre de dépistage variée, essentielle pour répondre aux besoins de tous. Les tests sérologiques sont gratuits dans les CeGIDD. Les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) sont proposés par des associations habilitées lors d’actions spécifiques, tandis que les autotests sont notamment accessibles en pharmacie. Ces différentes options facilitent l’accès au dépistage, contribuant ainsi à prévenir de nouvelles infections et à briser les chaînes de transmission.

Le dispositif « Mon Test IST » permet également un accès direct au dépistage du VIH, de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydiose, sans rendez-vous, sans ordonnance et sans avance de frais, dans tous les laboratoires d’analyses médicales de ville.

Le traitement : une double victoire

En France, une personne vivant avec le VIH et bénéficiant d’un traitement efficace peut mener une vie normale. Une charge virale indétectable signifie non seulement une santé préservée, mais aussi l’absence de transmission du virus. Les traitements actuels, bien tolérés et adaptés aux besoins individuels, représentent un enjeu de santé publique décisif pour protéger les individus et la collectivité.

Mobilisation collective pour atteindre les objectifs 3×95 en 2030 (*)

Le COREVIH Arc Alpin appelle à une mobilisation collective pour renforcer le dépistage, développer les actions de prévention adaptées, individualisées et garantir un accompagnement de qualité. L’objectif de mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici 2030 reste un challenge ambitieux, mais atteignable. Ensemble, renforçons nos efforts de dépistage et de prévention pour y parvenir.

 

(*) 95 % des PPVIH connaissent leur statut sérologique – 95 % des personnes diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral efficace – 95 % des personnes traitées ont une charge virale indétectable

Pour en savoir plus sur les différents dépistages et trouver où se faire dépister :

 

FIN

 

Contacts :

Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin

Pr Olivier Epaulard, Président du COREVIH arc alpin et professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes – oepaulard@chu-grenoble.fr

Sylvie Vanderschilt, Co-Présidente du COREVIH arc alpin et coordinatrice à Sida Info Service – svanderschilt@sis-association.fr

Contact presse : Elodie Guillois, Chargée de projet du COREVIH arc alpin – eguillois@chu-grenoble.fr – 06 73 52 87 69

 

Réseaux sociaux

twitter @COREVIH_Alpin

#alpesansida

www.alpesansida.fr

 

Notes aux éditeurs :

 

  1. Opportunités d’interviews et de reportages sur site
  • Une conférence de presse a lieu le 27 novembre 2024 à l’association AIDES de 11h à 12h. 8 rue du Sergent Bobillot, Grenoble.
  • Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
  • Opportunités :
    • A TEMPO, association d’aides aux personnes vivant avec le VIH et/ou des hépatites et leurs proches. – sur demande
    • A Promotion Santé : Comment parler de VIH/Sida en 2024 ? le 8 novembre
    • Journée porte ouverte au CeGIDD de Grenoble le 28/11/2024 de 10h à 16h (23 avenue Albert premier de Belgique)
    • A Grenoble : le 30 décembre 2024, Véloparade dans les rues de Grenoble. Départ à 14h de la place Félix Poulat. Le cortège empruntera un itinéraire prédéfini pour une durée maximale de 50 minutes, avant de revenir à son point de départ.

 

  1. Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida

Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie en santé » et favorisent l’implication des soignants et des associations d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/

 

  1. Données épidémio sur l’arc alpin

https://www.alpesansida.fr/prep-et-vih-sur-larc-alpin-en-region-auvergne-rhone-alpes-et-en-france/

Les « nouveaux » :

  • Le nombre de nouvelles découvertes et prises en charge dans les centres hospitaliers de l’arc alpin augmente depuis 2021 (+82% par rapport à 2021).
  • Diminution du nombre de découvertes en Haute Savoie et forte augmentation en Isère et en Savoie.
  • sont traitées dans les 15 premiers jours
  • Diminution du nombre de découvertes dans un stade avancé de la maladie.
  • 24% des nouveaux diagnostics ont été dépistés par des médecins généralistes

Concernant la file active totale et la cascade :

  • 3296 PVVIH sont prises en charge en 2023 sur l’Arc Alpin
  • 61% ont plus de 50 ans
  • 41% sont infectées depuis plus de 20 ans
  • En 2021 sur l’Arc Alpin, 97% des PVVIH prises en charge ont une charge virale <200 copies/ml et 95% ont une charge virale<50 copies/ml :
    • 95% des PVVIH prises en charge en Isère ont une charge virale <50 copies/ml
    • 98% des PVVIH prises en charges en Savoie ont une charge virale <50 copies/ml
    • 94% des PVVIH prises en charges en Haute Savoie ont une charge virale <50 copies/ml

 

  1. Les traitements permettent de ne plus transmettre le virus – Indétectable = Intransmissible

On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …

Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.

Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).

25.09 : Journée PrEP et Migrants – Lyon

25 septembre 2024 – Lyon – 9h-17h

Les COREVIH de la région Auvergne Rhône Alpes ont le plaisir de vous convier à leur journée thématique :  « PrEP et Migrant.e.s » qui se déroulera en présentiel uniquement le Mercredi 25 septembre 2024 de 9h à 17h au Centre International de Séjour de Lyon (103 Boulevard des États-Unis – 69008 Lyon).

  • Quelles sont les nouvelles connaissances sur la PrEP et sur le public ciblé ?
  • Qui fait quoi sur le sujet dans la région ?
  • Quels sont les projets qui actuellement, montrent des résultats et pourquoi? 

!!! Un forum sera organisé lors de la journée pour que chaque structure puisse se présenter et faire connaissance avec d’autres acteur.trice.s

L’inscription est gratuite (repas et pauses café inclus) mais obligatoire avant le 23 août 2024

Attention : le nombre de places est limité.

Si vous souhaitez seulement présenter votre structure, il sera possible pour 20 personnes de s’inscrire en ½ journée (après-midi de 14 heures à 17 heures – repas non inclus).

Dans ce cas, merci d’adresser un mail à analia.diemunsch@chu-lyon.fr.

Campagne de santé sexuelle

Du 3 au 9 juin 2024, a lieu en France la troisième campagne de santé sexuelle, pilotée par les Agences Régionales de Santé et, sur la région Auvergne Rhône Alpes, coordonnée par les 3 COREVIHs.

Cette année elle a pour thèmes :
– Prévention du VIH et des IST (préservatif, PrEP, TPE, TasP …)
– Grossesses non prévues : contraception / contraception d’urgence
– Maladies et dysfonctions sexuelles
– Violences et consentement 

Programme sur l’arc alpin

Communiqué de presse de la région Auvergne Rhône Alpes

 

Archives :

Campagne de santé sexuelle 2023 : Programme

Campagne de santé sexuelle 2022 : Communiqué de presse

La PrEP pour les personnes en situation d’exil – Brochure

Les COREVIH arc alpin, Lyon Vallée du Rhône et Auvergne-Loire ont travaillé conjointement sur une brochure PrEP à destination des personnes en situation d’exil.

Elle a pour but d’apporter des information succinctes, imagées au sujet de la PrEP :

  • La PrEP, c’est quoi ?
  • La PrEP c’est pour qui ?
  • Comment prendre la PrEP ?
  • Pourquoi prendre la PrEP ?
  • La prévention combinée

Cette brochure est traduite dans plusieurs langues :

Si vous êtes une structure en arc alpin, pour toute commande de brochures, envoyez un mail à coreviharcalpin@chu-grenoble.fr.

Vous pouvez aussi retrouver les versions imprimables ici.

Recherche clinique ANRS-Mie : Initiation du traitement post exposition par des non soignants

Le COREVIH Arc Alpin, le COREVIH Centre Val de Loire, le COREVIH Ile de France Nord et l’association Montpellier sans Sida portent un projet ANRS-Mie sur le Traitement post exposition. Cette recherche clinique sera déployée pendant 2 ans sur chacun des territoires. Elle devrait démarrer à la fin de l’automne 2023 pour deux ans.

 

Contextualisation

Pour rappel, le traitement post-exposition (TPE) est l’un des outils importants de la prévention de l’infection par le VIH. Son efficacité dépend de son administration en urgence après une exposition, le plus rapidement possible, et au plus tard dans les 48 heures.

Il est actuellement disponible en initiation (c’est-à-dire 3 à 5 jours de traitement) dans les CeGIDD ou aux services des urgences lorsque les CeGIDD ne sont pas ouverts au public (nuit, weekend…). Les personnes sont ensuite suivies en CeGIDD ou service de maladies infectieuses pour la poursuite de la prise en charge.

 

La consultation aux Urgences d’un hôpital ou d’une clinique pour une exposition aux liquides biologiques représente la situation la moins favorable : en situation d’angoisse découlant de cette exposition, souvent la nuit, souvent seules, les personnes doivent se rendre à des services d’Urgences parfois éloignés de leur domicile, expliquer une première fois à l’infirmier.e d’accueil et d’orientation la raison de leur venue, attendre la disponibilité d’un.e médecin, expliquer à nouveau à un.e autre inconnu.e des détails relevant de l’intimité la plus profonde, dans l’appréhension d’un jugement déplacé du / de la médecin, et alors que la situation actuelle des Urgences en France les confronte au quotidien à des missions toujours plus écrasantes voir irréalisables.

Il apparait donc pertinent de mettre en place une filière d’initiation du TPE plus simple, plus rapide, par des acteurs-trices plus proches des publics exposés, ne se substituant aux circuits existant (accueil en urgence en infectiologie hospitalière, en CeGIDD, aux Urgences) mais venant les compléter.

 

Objectif de la recherche clinique

Déterminer dans quelle mesure la mise à disposition initiale du traitement post-exposition (TPE) (starter kit de 5 jours d’éviplera®) à des personnes victimes d’un accident d’exposition aux liquides biologiques dans le cadre sexuel peut être réalisée par des personnes formées mais non soignantes (ni médecin, ni infirmier.e, ni pharmacien.ne), dans le respect des indications en fonction de l’exposition, et sans exposer les personnes à une toxicité médicamenteuse particulière.

 

En l’occurrence, ces non-soignants formé.e.s seraient des membres d’associations accompagnant et soutenant les populations plus particulièrement exposées au VIH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, personnes trans, travailleurs-euses du sexe, migrant.e.s originaires de zones de forte prévalence.

PrEPenVille, kit pour les médecins traitant

Afin d’accompagner les médecins traitant à la prescription de la PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition du VIH) sur notre territoire, nous avons le plaisir de vous proposer pour cet été, un kit de formation PrEPenVille. Ce kit est complémentaire à la formation formaPrEP de la Société Française de Lutte contre le Sida. Il permet d’avoir une base pour prescrire en médecine de ville.

Contenu du kit PrEPenVille

Le kit PrEPenVille comprend :

Afin de vous accompagner sur les premières consultations, les CeGIDD de l’arc alpin se tiennent à votre disposition pour toute question. Les coordonnées sont notées à la fin de chaque vidéo.

 

Pour aller plus loin, nous avons ajouté :

 

Les vidéos ont été réalisées par deux médecins généralistes travaillant au CeGIDD de l’Isère et vérifiées par une infectiologue. Le mémo est repris et adapté d’un mémo du COREVIH Nouvelle Aquitaine. Ce kit a été préparé par les membres de la Commission Prévention et Dépistage du COREVIH arc alpin.

 

ARCHIVES

6 octobre 2022

Par ailleurs, le 6 octobre, a lieu une après-midi sur la PrEP en ville à Lyon et en zoom : Après un état des lieux sur le VIH dans la région, on abordera comment prescrire la PrEP en médecine de ville, les étapes, les points clé auxquels penser, pour conclure sur les développements scientifiques en cours.

Presse: 1er décembre 2021 – 1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations

1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations

Communiqué de presse

Grenoble – 30 novembre 2021 – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – « 40 ans de lutte contre le sida », le COREVIH arc alpin constate que si les moyens de la lutte contre le sida ont profondément changé, les raisons pour lesquelles cette lutte est encore nécessaire, perdurent.

« Certes, nous n’avons pas encore de vaccin contre le VIH, ni de traitement pour l’éradiquer du corps des personnes infectées. Mais, les progrès médicaux ont été immenses depuis 40 ans : les traitements antirétroviraux permettent aux personnes de vivre en parfaite santé avec le VIH, d’être indétectables et donc de ne plus transmettre le virus ; la prévention peut s’effectuer par les préservatifs et par la PrEP (3) ; et la diversité des outils de dépistage s’adapte aux besoins de différentes populations » indique le professeur Olivier Epaulard, professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes et président du COREVIH arc alpin.

De ce fait, il est aujourd’hui possible d’imaginer en finir avec le sida en France. Et pourtant, les progrès médicaux évoqués se heurtent aux inégalités et discriminations présentes dans notre société : l’accès aux différentes modalités de prévention est inégale en France. « La pandémie actuelle de Covid-19 est une illustration flagrante de cet état de fait : de façon brutalement visible, et indéniable, les inégalités ont tué en France. » (4) précise le Pr Olivier Epaulard.

« Les discriminations continuent de tuer aussi. Parmi elles, les LGBTI+phobies, la xénophobie ou la sérophobie (5): aujourd’hui, nous sommes inquiets d’une recrudescence des discours incitant à la haine de l’autre – que cette personne ait une couleur de peau, une orientation sexuelle, une identité de genre ou un statut sérologique différent. Cela oblige les personnes à se cacher… et il a été montré qu’une telle stigmatisation augmentait le risque de circulation VIH. Lutter contre le VIH, c’est aussi affirmer et mettre en application la primauté des droits humains envers et contre tout. » ajoute Sylvie Vanderschilt, coordinatrice à Sida Info Service et Vice-Présidente du COREVIH arc alpin.

« Il est établi depuis de nombreuses années que les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne transmettent plus le virus et sont en pleine santé ; et pourtant, elles connaissent encore des difficultés dans l’accès à certains emplois ou sont défavorisées dans l’accès au crédit et à l’assurance. Il est essentiel que ces barrières indues puissent céder. » conclut Olivier Epaulard.

C’est pour cela que le COREVIH arc alpin a été moteur pour publier l’Appel de Grenoble, « en finir avec le sida passe par un changement de société (6). Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, ce texte affirme que la fin de l’épidémie de VIH demande des mesures politiques systémiques, qui dépassent le strict cadre sanitaire, et appelle chaque acteur.trice politique, à son niveau, à faire advenir ces actions. /FIN

Contacts :

Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin

Contact presse : Anne Monnet Hoel, coordinatrice du COREVIH arc alpin – amonnethoel@chu-grenoble.fr – 06 95 26 12 19

Pr Olivier Epaulard : oepaulard@chu-grenoble.fr

Sylvie Vanderschilt : svanderschilt@sis-association.fr

Réseaux sociaux

facebook : @coreviharcalpin et twitter @COREVIH_Alpin

#alpesansida

www.alpesansida.fr

Notes aux éditeurs :

  1. Opportunités d’interviews et de reportages sur site
  • Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions menées autour du 1er décembre : https://www.alpesansida.fr/le-1er-decembre-2021-dans-les-alpes-evenements/
  • Une conférence de presse le 1er décembre à 15h sur le Marché de Noël de Grenoble
  • Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
  1. Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida

Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie sanitaire » et favorisent l’implication des soignants et des associations de malades et d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. : https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/

 3. Evolution depuis 1981

On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible.

Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.

Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …

Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).

Nouveautés 2021 2022 :

PrEP en ville : Prophylaxie pré-exposition. Ce terme désigne l’usage de médicaments antirétroviraux pour empêcher la contamination par le de VIH chez des personnes séronégatives très exposées au VIH.

Depuis juin 2021, les médecins généralistes (et toutes les spécialités) peuvent prescrire et suivre la PrEP.

Deux janvier 2022 : Généralisation au Labo sans ordo : Au 02 janvier 2022, toute personne ayant des droits ouverts à la sécurité sociale (carte vital) pourra se rendre dans un laboratoire d’analyse médicale pour demander un test VIH, sans ordonnance.

Arrivée des traitements injectables : En fin d’année 2021, les traitements à longue durée d’action arrivent en France. Ils sont destinés aux personnes vivant avec le VIH qui ont une infection contrôlée. Les antirétroviraux pourront être injectés tous les deux mois et non plus pris une fois par jour, pour les personnes qui le souhaitent.

 

  1. Données épidémiologiques sur les inégalités en santé et la COVID-19 :
  1. Discriminations et Sérophobie
  1. Appel de Grenoble

Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle. https://www.alpesansida.fr/appel-de-grenoble-en-finir-avec-le-sida-passe-par-un-changement-de-societe/

  1. Données épidémio sur l’arc alpin

https://www.alpesansida.fr/epidemiologie-du-vih-en-2020-sur-larc-alpin/

En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire.  Autre point clé :  La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.

  1. Données épidémio SPF et campagne SPF

La PrEP en ville: recommandations HAS et outils de formation

Depuis le 1er juin, la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) peut être primo-prescrite en ville. Vous retrouverez dans cet article, les principales formations, recos et outils concernant la PrEP en ville (maj 19 juin 2021).

La Haute Autorité de Santé a publié des recommandations simplifiant et allégeant le suivi. Les publics prioritaires sont aussi élargis.

La SFLS a travaillé sur une Plateforme de formation ouverte à distance pour l’accompagnement à la primo-prescription et au suivi de la prophylaxie pré-exposition du VIH (PrEP) en médecine libérale : FormaPrEP

Le COREVIH arc alpin accompagne cette ouverture et formaPrEP en mettant en place des webinars d’1h30 pour se sensibiliser et connaître le réseau local en cas de difficultés ou de questions.

01.04 : Plénière du COREVIH arc alpin : Quels enjeux et quels parcours pour les personnes trans sur l’arc alpin et en France ?

 

  • La population trans en France – sociologie d’une population, Dr Karine Espineira, sociologue, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis Membre du comité Scientifique de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT
  • Mise en place d’une filière de soin sur l’arc alpin – Objectifs et point d’étape, Dr François Istasse, chirurgien, CHU Grenoble Alpes
  • Les enjeux de santé et de parcours de soin de la file active de RITA et du Planning familial 38, Max Cressent, RITA et Planning familial 38; Basile Bucher, RITA

 

  • Contexte national, renouvellement des COREVIH
  •  Les focus épidémiologie Dr Emilie Piet, CH Annecy St Julien en Genevois, pilote de la cellule d’expertise épidémiologique
  •  Les focus de la Commission Qualité de Vie Qualité des Soins, Iris Arnulf, psychologue, coordinatrice à TEMPO et Jana Morales, coordinatrice des ACT AIDES 38, co-pilotes de la Commission Qualité de Vie Qualité des Soins
  •  Les focus de la Commission Prévention et Dépistage Dr Eve Pellotier, CeGIDD 38 co-pilote de la Commission Prévention et Dépistage & Dr Charlotte Chandez, CeGIDD CHANGE