Longue Vie à vos envies ! Une vie sans risque
Pour la Journée Mondiale de Lutte contre le sida 2023, le COREVIH arc alpin lance une campagne d’information digitale grand public sur le « zéro risque de transmission », nouvelles orientations diffusées par l’OMS depuis cet été.
Cette campagne vise à faire connaître dans la population générale le fait que, grâce aux traitements contre le VIH, le virus ne se transmet plus.
Un site a été créé à cet effet : http://uneviesansrisque.fr/
et des vignettes/affiches « Longue vie » qui seront déployées sur Insta, TikTok, Facebook et en programmatique.
En effet, l’OMS considère qu’en dessous de 200 copies par ml de sang, le VIH ne se transmet pas en demande aux acteur.trice.s de parler de « 0 risque ». Entre 1000 copies et 200, l’OMS parle de risque négligeable.
Presse: 1er décembre 2021 – 1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations
1981-2021 : 40 ans après, pour mettre fin au sida, mettre fin aux discriminations
Communiqué de presse
Grenoble – 30 novembre 2021 – A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2021 – « 40 ans de lutte contre le sida », le COREVIH arc alpin constate que si les moyens de la lutte contre le sida ont profondément changé, les raisons pour lesquelles cette lutte est encore nécessaire, perdurent.
« Certes, nous n’avons pas encore de vaccin contre le VIH, ni de traitement pour l’éradiquer du corps des personnes infectées. Mais, les progrès médicaux ont été immenses depuis 40 ans : les traitements antirétroviraux permettent aux personnes de vivre en parfaite santé avec le VIH, d’être indétectables et donc de ne plus transmettre le virus ; la prévention peut s’effectuer par les préservatifs et par la PrEP (3) ; et la diversité des outils de dépistage s’adapte aux besoins de différentes populations » indique le professeur Olivier Epaulard, professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes et président du COREVIH arc alpin.
De ce fait, il est aujourd’hui possible d’imaginer en finir avec le sida en France. Et pourtant, les progrès médicaux évoqués se heurtent aux inégalités et discriminations présentes dans notre société : l’accès aux différentes modalités de prévention est inégale en France. « La pandémie actuelle de Covid-19 est une illustration flagrante de cet état de fait : de façon brutalement visible, et indéniable, les inégalités ont tué en France. » (4) précise le Pr Olivier Epaulard.
« Les discriminations continuent de tuer aussi. Parmi elles, les LGBTI+phobies, la xénophobie ou la sérophobie (5): aujourd’hui, nous sommes inquiets d’une recrudescence des discours incitant à la haine de l’autre – que cette personne ait une couleur de peau, une orientation sexuelle, une identité de genre ou un statut sérologique différent. Cela oblige les personnes à se cacher… et il a été montré qu’une telle stigmatisation augmentait le risque de circulation VIH. Lutter contre le VIH, c’est aussi affirmer et mettre en application la primauté des droits humains envers et contre tout. » ajoute Sylvie Vanderschilt, coordinatrice à Sida Info Service et Vice-Présidente du COREVIH arc alpin.
« Il est établi depuis de nombreuses années que les personnes vivant avec le VIH sous traitement ne transmettent plus le virus et sont en pleine santé ; et pourtant, elles connaissent encore des difficultés dans l’accès à certains emplois ou sont défavorisées dans l’accès au crédit et à l’assurance. Il est essentiel que ces barrières indues puissent céder. » conclut Olivier Epaulard.
C’est pour cela que le COREVIH arc alpin a été moteur pour publier l’Appel de Grenoble, « en finir avec le sida passe par un changement de société (6). Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, ce texte affirme que la fin de l’épidémie de VIH demande des mesures politiques systémiques, qui dépassent le strict cadre sanitaire, et appelle chaque acteur.trice politique, à son niveau, à faire advenir ces actions. /FIN
Contacts :
Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin
Contact presse : Anne Monnet Hoel, coordinatrice du COREVIH arc alpin – amonnethoel@chu-grenoble.fr – 06 95 26 12 19
Pr Olivier Epaulard : oepaulard@chu-grenoble.fr
Sylvie Vanderschilt : svanderschilt@sis-association.fr
Réseaux sociaux
facebook : @coreviharcalpin et twitter @COREVIH_Alpin
#alpesansida
www.alpesansida.fr
Notes aux éditeurs :
- Opportunités d’interviews et de reportages sur site
- Vous pouvez retrouver l’ensemble des actions menées autour du 1er décembre : https://www.alpesansida.fr/le-1er-decembre-2021-dans-les-alpes-evenements/
- Une conférence de presse le 1er décembre à 15h sur le Marché de Noël de Grenoble
- Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
- Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida
Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie sanitaire » et favorisent l’implication des soignants et des associations de malades et d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. : https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/
3. Evolution depuis 1981
On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible.
Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.
Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …
Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).
Nouveautés 2021 2022 :
PrEP en ville : Prophylaxie pré-exposition. Ce terme désigne l’usage de médicaments antirétroviraux pour empêcher la contamination par le de VIH chez des personnes séronégatives très exposées au VIH.
Depuis juin 2021, les médecins généralistes (et toutes les spécialités) peuvent prescrire et suivre la PrEP.
Deux janvier 2022 : Généralisation au Labo sans ordo : Au 02 janvier 2022, toute personne ayant des droits ouverts à la sécurité sociale (carte vital) pourra se rendre dans un laboratoire d’analyse médicale pour demander un test VIH, sans ordonnance.
Arrivée des traitements injectables : En fin d’année 2021, les traitements à longue durée d’action arrivent en France. Ils sont destinés aux personnes vivant avec le VIH qui ont une infection contrôlée. Les antirétroviraux pourront être injectés tous les deux mois et non plus pris une fois par jour, pour les personnes qui le souhaitent.
- Données épidémiologiques sur les inégalités en santé et la COVID-19 :
- Discriminations et Sérophobie
- Appel de Grenoble
Signé par 27 associations et 18 COREVIHs, cet appel a été conçu pour affirmer que la fin du sida passe par des mesures politiques et sociétales fortes. Il a donc pour objet de proposer des actions qui nous semblent nécessaires pour en finir avec le sida en 2030 – objectif de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle. https://www.alpesansida.fr/appel-de-grenoble-en-finir-avec-le-sida-passe-par-un-changement-de-societe/
- Données épidémio sur l’arc alpin
https://www.alpesansida.fr/epidemiologie-du-vih-en-2020-sur-larc-alpin/
En bref : le nombre de personnes dépistées séropositives au VIH en 2020 et prises en charge dans les centres hospitaliers (les « nouveaux ») a diminué en 2020. Cette réduction sera à confirmer en 2021 ou 2022 car elle peut être dûe à la crise sanitaire. Autre point clé : La mise sous traitement des personnes n’a pas été affectée par la crise sanitaire : 99% des personnes ayant une consultation à l’hôpital sont sous traitement. En revanche, nous observons une réduction de l’indétectabilité : 93% en 2019, 91% en 2020. Les données 2021 et 2022 nous permettront d’avoir une analyse plus fine de ces données.
- Données épidémio SPF et campagne SPF
Alpes sans sida Infolettre avril 2021
Editorial, Pr Olivier Epaulard, Président et infectiologue, CHU Grenoble Alpes
Cher.e.s tou.te.s,
En ces jours de déconfinement prudent et d’incertitudes multiples, quelques évènements convergents nous parlent d’avancées dans les moyens de lutte contre les infections :
- d’une part, si le Conseil d’état a refusé le 28 janvier que les médecins généralistes puissent initier la PrEP (avec l’argument discutable que les médicaments anti-VIH ne pouvaient être introduits que par un spécialiste … Ce qui parait encore légitime pour un traitement curatif ; mais pour un traitement préventif ?), la Haute autorité de santé a estimé au contraire le 28 avril qu’il était souhaitable et pertinent que les personnes concernées puissent débuter une PrEP sans avoir recours à une consultation spécialisée. De nombreux médecins généralistes du territoire de l’Arc Alpin ont déjà répondu favorablement à une proposition de formation sur cette thématique (et d’autres dans le domaine de la santé sexuelle) : cela augure d’une plus large extension de l’usage de la PrEP, outil indispensable pour « Vers les Alpes sans Sida en 2030 » ;
- d’autre part, la campagne vaccinale anti-Covid-19 devant prendre l’ampleur suffisante pour vacciner tous les adultes d’ici le cœur de l’été (sans compter les mineurs dont le tour viendra rapidement), certains soignants ont enfin la possibilité de prescrire (et pas seulement injecter) le vaccin : c’est par exemple le cas des infirmier.e.s. La suppression de ce verrou était attendue depuis longtemps pour d’autres vaccins (déjà acquis pour la grippe) ; elle préfigure sans doute l’extension des compétences des non-médecins à de nombreux autres champs … dont la PrEP ? (son suivi s’effectue déjà dans certains pays par des infirmier.e.s) ; ou la prescription d’autres vaccins (HPV, hépatite A, hépatite B …) ; ou la prescription de préservatifs avec remboursement (telle qu’elle est prévue par la/le médecin généraliste actuellement) ; ou la prescription des sérologies et autres recherches d’IST au laboratoire …
- cela résonne avec le projet que le COREVIH met en place de TPE donné en urgence par des non-spécialistes ou des non-médecins ou non-soignant.e.s (tou.te.s formé.e.s).
Permettre à chacun.e d’avoir accès à la prévention et au dépistage, avec les acteurs de santé les plus proches de chez elle ou chez lui, y compris dans l’urgence : il y a longtemps que les acteurs de la lutte contre le VIH savent que c’est un enjeu important ; peut-être la crise actuelle permettra-t-elle de faire advenir ces dispositifs de proximité.
Bon mois de mai à tou.te.s !
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Alpes sans sida Infolettre mars 2021
Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service
« It’s a Sin » la série, nous plonge dans les années 80 à l’arrivée du sida. Cette fiction est proche de la réalité, et ne laisse pas indifférent.e.
La discrimination, l’homophobie, le rejet, la lutte pour l’accès au traitement, pour que les politiques prennent des décisions, l’interpellation des laboratoires pharmaceutiques, le rejet de la famille, le jugement, la pulsion de vie, l’amour, l’amitié, le sexe, la solidarité, la mobilisation… tout y est, ou presque.
Le devoir de mémoire est important s’il nous permet d’en tirer les leçons et n’a de sens que s’il est mis en perspective dans l’ici et maintenant, pour un avenir meilleur.
Par exemple, le droit des patients, la notion de « patient expert », la démocratie sanitaire sont directement issus de cette lutte. La visibilité plus importante des LGBTI s’est depuis affirmée.
Et pourtant… certaines leçons n’ont pas été encore intégrées. Les discriminations notamment vis-à-vis de la communauté LGBTI+ et les inégalités sociales ayant nourri la pandémie de VIH sont encore trop présentes, 40 ans après.
Nous pourrions croire qu’une fois vécue, les expériences sont intégrées et cela évite de répéter les mêmes erreurs. Quand c’est arrivé, on est plus attentif pour éviter que ça se reproduise.
Nous pourrions le croire, en effet… Mais dans le domaine des droits humains il semble que ça ne soit pas le cas, ou alors il faut du temps, du temps encore et encore.
Le devoir de mémoire est important parce qu’il peut nous permettre de prendre conscience de ce qui était pour pouvoir s’en affranchir.
Ne pas oublier est essentiel.
Pour savoir où tu vas, regardes d’où tu viens
Proverbe africain (légèrement adapté)
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Journée 0 discrimination – Infographie I=I
Afin de marquer le 01 Mars 2021, Journée Mondiale 0 discrimination de l’ONUSIDA, la Commission Qualité de vie qualité des soins du COREVIH a décidé de proposer une infographie sur I=I qui sera envoyée au listing global de tous les centres hospitaliers participant au COREVIH sur les 3 départements.
Cela veut dire toucher 24 000 professionnels des hôpitaux.
L’infographie se veut informative, chiffrée, sourcée et surtout non jugeante. Elle demande plutôt le soutien de la communauté hospitalière pour faire passer le message de l’indétectabilité, tout en rappelant ce que cela veut dire à la fois pour les personnes vivant avec le VIH et pour les personnes en position de soin.

Alpes sans sida Infolettre février 2021
Editorial, Professeur Olivier Epaulard, Président et Infectiologue au CHU Grenoble Alpes
Cher.e.s tou.te.s,
L’année a commencé entre une pandémie qui surplombe tout, et l’arrivée des vaccins qui devraient permettre d’en venir à bout ; certains discutent : 2021 verra-t-elle le retour à la « vie d’avant », ou bien l’arrivée de la « vie d’après » ? Beaucoup considèrent en tout cas que la Covid-19 a permis de rendre plus visible des problématiques déjà bien identifiées dans l’infection par le VIH, et qu’il sera encore moins possible de laisser de côté à l’avenir ; en particulier, l’impact sur la santé des inégalités. Inégalité d’accès au soin, au dépistage, à la prévention, à l’information : le rôle des inégalités territoriales, sociales, de genre, d’ethnie, d’origine géographique …, repéré de longue date dans l’infection par le VIH, a été largement illustré par la Covid-19 : leur prise en considération devient de plus en plus incontournable. Le congrès 2021 de la SLFS, organisé à Grenoble les 30/09 et 1/10 avec notre Corevih, sera justement centré sur ce thème des inégalités, et sur la réduction de leur impact.
En attendant le retour aux réunions « physiquement ensemble », la plénière du 1er avril, en visioconférence, aura comme thème principal les personnes trans, leur situation générale en France, et les possibilités de prise en charge sur l’Arc Alpin pour une transition ; venez écouter, parler, et débattre ce jour-là !
Nous ferons également le point pendant cette plénière sur les évolutions possibles des Corevih dans les années à venir : leur modèle doit-il évoluer, et comment ? Leur fonctionnement, atypique et novateur, doit-il changer pour mieux répondre à nos objectifs – les territoires sans Sida, les luttes contre la discrimination, la prise en charge toujours meilleure des PVVIH, mais aussi les actions plus larges autour des IST, des hépatites virales, voire de nombreux pans de la santé sexuelle … ? Un groupe de travail inter-Corevih, « Avenir », réfléchit sur ce sujet, et fera des propositions ; elles résonneront sans doute avec le renouvellement de notre Corevih lors des élections en 2022 ; j’espère qu’elles feront que d’autres acteurs locaux nous rejoindront, et qu’elles susciteront des candidatures pour le bureau … réfléchissez-y 
Bonne fin d’hiver à tou.te.s,
Olivier
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Alpes sans sida Infolettre janvier 2021
Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service
Avez-vous conscience qu’à chaque instant, nous faisons un choix ?
Tous nos actes sont déterminés par la décision d’une option plutôt qu’une autre. Il est des décisions pour lesquelles nous pouvons mesurer les effets, si tant est que nous puissions les maîtriser, les contrôler.
Mais lorsque le conseil d’état rend un avis négatif sur la formulation juridique du décret d’autorisation pour les médecins généralistes de « primoprescrire » la prophylaxie pré-exposition (PrEP), la prévention du VIH est freinée, entrainant potentiellement une augmentation des contaminations…
Une formulation juridique aurait plus de poids qu’un enjeu de santé publique ?
Mais alors en fin de compte, qu’est ce qui guident les choix ?
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Alpes sans sida Infolettre Décembre 2020
Editorial, Professeur Olivier Epaulard, Président et infectiologue au CHU Grenoble Alpes : « 2020 et la Covid, une année à oublier ? Non ! »
Cher.e.s tou.te.s,
L’année 2020 s’achève, une année dont certain.e.s disent parfois qu’on ferait mieux de l’oublier, tant elle a été rendue compliquée à vivre par la Covid-19, par le poids que la pandémie a fait peser sur tant de secteurs associatifs ou de santé, l’ambiance sombre qu’elle a fait régner sur le moral de chacun.e, les vie qu’elle a prises …
Et pourtant.
Et pourtant, par exemple, cette année est celle où l’on a pu mesurer pour la 1ère fois l’impact de nos action sur l’épidémiologie du VIH dans nos territoires, avec une diminution de 32% des nouveaux diagnostics entre 2018 et 2019.
Cette année 2020 est aussi celle où l’on a pu se rapprocher du mouvement Fast-Track Cities – une reconnaissance de nos engagement et de notre énergie, et qui nous permettra d’enrichir et de faire faire mûrir encore notre projet « 2030 ».
Cette année 2020 a vu aussi le Corevih – contraint et forcé ! – prendre plus d’envergure sur ce nouvel « aller vers », les réseaux sociaux, à la fois pendant le 1er confinement, avec la large campagne d’envoi d’autotests et de documents d’information, et pendant le 2ème confinement, avec la campagne régionale de tests qui a pu se monter avec les 3 Corevih autour du 1er décembre.
D’autre part, cette année a vu la « cellule épidémio » prendre encore plus d’importance, et nous permettre de mieux comprendre les dynamiques de l’infection et de sa prise en charge dans l’Arc Alpin. Enfin, cette année a vu le Corevih faire plusieurs embauches – il y a beaucoup de travail, mais nous sommes plus nombreux/ses !
Et pour les autres projets (améliorer l’accès des migrants au diagnostic, au traitement et à la prévention, se rapprocher et travailler avec les médecins généralistes dont les valeurs et les buts convergent avec les nôtres, développer le TPE hors les murs, …) que nous n’avons pu qu’ébaucher cette année, ce n’est que partie remise !
Nous devions renouveler les membres du Corevih et du bureau en 2020, puis 2021, ce sera finalement encore sans doute décalé d’un an … d’ici là, je suis sûr que l’implication de tou.te.s aura permis de poser de nouveaux jalons vers ce qui restent plus que jamais nos buts : mettre fin à l’épidémie de VIH et d’hépatites dans nos territoire, améliorer la vie des patient.e.s concerné.e.s, et combattre les autres IST.
Joyeuses fêtes à tou.te.s,
Olivier
Alpes sans sida Infolettre novembre 2020 focus 1er décembre
Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service
Quelle époque épique ! (*)
Le 1er décembre sera particulier cette année, inédit et mémorable.
La journée mondiale de lutte contre le sida, chaque 1er décembre, est l’occasion de célébrer les avancées, de communiquer sur les discriminations, de promouvoir les moyens de prévention et de réduction des risques, d’inciter au dépistage…, de « faire du bruit » pour visibiliser une pandémie installée depuis plus de 30 ans.
Mais voilà, cette année, la covid s’est invitée, a pris place, et depuis elle sème le trouble, elle dérange…
Et comme le dit justement Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA : « Elle menace les progrès accomplis au cours des 20 dernières années dans le domaine de la santé et du développement, y compris pour ce qui est des avancées de la lutte contre le VIH. Elle accentue les inégalités existantes comme l’ont fait les autres épidémies avant elle. Inégalités entre les sexes, raciales, sociales et économiques : notre monde s’enfonce dans les inégalités. »
Quelle est notre réaction collective face à l’inédit de cette situation ?
Trouvons-nous la sérénité pour apporter des réponses justes, loin de ce qui peut être partisan, sans que nos émotions réactionnelles ne soient le seul moteur ?
Pouvons-nous éluder l’affectivité et la susceptibilité passées aux commandes pour faire preuve de sagesse et d’intelligence ?
Sommes-nous en capacité d’alimenter l’unité, plutôt que la dualité ?
Dans quel monde souhaitons-nous vivre ?
Les réponses à ces questions déterminent notre « à venir », nos responsabilité individuelle et collective sont engagées.
C’est certain : Quelle époque épique !!!!!
(*) emprunté à Yolaine de La Bigne – Journaliste connue pour sa chronique sur France Info
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