29.09.2021 – Grande précarité, exil – Le dépistage VIH, hépatites : que du bénef ?

En amont du Congrès SFLS, le 29 septembre de 9h30 à 11h30, le COREVIH arc alpin organise un débat* intitulé :

 Grande précarité, exil – le dépistage VIH, hépatites : que du bénef ? 

Nous souhaitons nous interroger sur nos représentations et nos pratiques individuelles ou collectives de dépistage pour les personnes en situation d’exil ou en grande précarité.

L’intention n’est évidemment pas de porter un jugement sur telle ou telle pratique, ou de remettre en cause l’impératif de santé publique « Test and treat », mais plutôt d’échanger et de s’interroger sur les conditions dans lesquelles ces dépistages sont proposés.

Bien sûr, le contexte répressif, et les grandes difficultés à obtenir des titres de séjour (notamment pour les hépatites B) pour les primo-arrivants sont en partie, la base de cette réflexion.

Cet évènement ouvert à tous.tes, que vous participiez au congrès ou non, requiert une inscription.

 

*Ce débat est préparé par les membres des deux Commissions du COREVIH qui portent cette réflexion ensemble.

Alpes sans sida Infolettre juin 2021

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente Corevih Arc Alpin, Coordinatrice Sida Info Service

 

Le mystère de la fricadelle

Le secret le mieux gardé dans le Nord de la France, mais aussi en Belgique, est celui de la fricadelle (ou fricandelle). Ce plat typique, que l’on mange avec des frites et de la mayonnaise, enfin en ce qui me concerne. Alors que j’étais tranquillement assise dans mon canapé à regarder le vent dans les arbres et écouter le merle chanter, m’est venue une étrange idée. J’ai fait un lien entre la santé sexuelle et les fricandelles !

Imaginez ma stupeur. La santé sexuelle réduite à une saucisse !!!

Comment ai-je pu en arriver là ?

Parlant des fricadelles, il est coutume de dire : « C’est bon mais on ne sait pas ce qu’y a d’dans ». Voilà le lien !

La santé sexuelle, tout le monde en parle, tout le monde en fait, mais on définit rarement le champ, le périmètre dans lequel on intervient, comme s’il était entendu que nous parlions toutes et tous de la même chose.

Pourtant les domaines d’interventions sont multiples, de l’éducation des jeunes (et des adultes parfois), à la prévention et réduction des risques, la contraception, l’IVG, les violences, la reproduction, la lutte contre les discriminations, la promotion de la santé, le respect de ses droits en la matière…

L’offre de structures en santé sexuelle sur le territoire national est variée : ARS, Centre de santé sexuelle d’approche communautaire, CSAPA, centres de vaccination, sites de consultation PMI, CLAT, CeGIDD, CAARUD, SUMPPS, CPEF, IREPS, CRIPS, EVARS, SAPPH, ACT, PASS, COREVIH, Centre de ressources « vie intime, affective, sexuelle et accompagnement à la parentalité » pour les personnes en situation de handicap, Associations, les réseaux périnatalité.

Tout le monde est concerné par la santé sexuelle !

S’il importe de garder le secret de la fricadelle, ce n’est pas le cas de la santé sexuelle.

Ne faisons pas l’économie de préciser dans quels champs nous œuvrons pour des sexualités, heureuses, sécures, autonomes, libres, sous peine de confusions et dilutions.

 

Sylvie Vanderschilt

Vice-Présidente Corevih Arc Alpin

Coordinatrice Sida Info Service

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La PrEP en ville: recommandations HAS et outils de formation

Depuis le 1er juin, la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) peut être primo-prescrite en ville. Vous retrouverez dans cet article, les principales formations, recos et outils concernant la PrEP en ville (maj 19 juin 2021).

La Haute Autorité de Santé a publié des recommandations simplifiant et allégeant le suivi. Les publics prioritaires sont aussi élargis.

La SFLS a travaillé sur une Plateforme de formation ouverte à distance pour l’accompagnement à la primo-prescription et au suivi de la prophylaxie pré-exposition du VIH (PrEP) en médecine libérale : FormaPrEP

Le COREVIH arc alpin accompagne cette ouverture et formaPrEP en mettant en place des webinars d’1h30 pour se sensibiliser et connaître le réseau local en cas de difficultés ou de questions.

Alpes sans sida Infolettre mai 2021 / Focus Mois des Fiertés

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente Corevih Arc Alpin, Coordinatrice Sida Info Service

 

Depuis 71 ans, l’Assemblée Générale de l’ONU propose des journées mondiales (ou internationales) pour différentes causes. En cherchant bien on peut lister près de 600 journées mondiales, internationales ou encore nationales.

Le 17 mai est la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.

C’est une date symbolique, puisque l’homosexualité est retirée de la liste des maladies mentales de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 17 mai 1990.

Cependant, force est de constater que partout dans le monde, les personnes LGBTQI+ sont victimes de violences.

L’organisation dans chaque pays, d’une journée de lutte contre l’homophobie et transphobie permet justement d’inscrire les luttes dans une démarche de solidarité avec toutes les personnes LGBTQI+. Et ne devrait-on pas aussi inscrire ces luttes dans une démarche plus globale de défense des droits humains ?

Qu’il est long, difficile, douloureux, le chemin vers la liberté d’être.

Liberté, Egalité, Fraternité sont les emblèmes de la république.

Considéré comme des règles pour le bien vivre ensemble, l’égalité nécessite de prendre en compte l’altérité, soit  prendre en compte l’autre dans toutes ses dimensions. Les lois et les normes ont été édictées pour faire cohabiter les différences et préserver une certaine paix sociale, mais le droit à la différence reste théorique, il n’est pas concret.

Comment concilier l’égalité entre les personnes et le fait que par nature nous sommes toutes et tous différent.e.s ?

 

Sylvie Vanderschilt

Vice-Présidente Corevih Arc Alpin

Coordinatrice Sida Info Service

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Alpes sans sida Infolettre avril 2021

Editorial, Pr Olivier Epaulard, Président et infectiologue, CHU Grenoble Alpes

Cher.e.s tou.te.s,

En ces jours de déconfinement prudent et d’incertitudes multiples, quelques évènements convergents nous parlent d’avancées dans les moyens de lutte contre les infections :

  • d’une part, si le Conseil d’état a refusé le 28 janvier que les médecins généralistes puissent initier la PrEP (avec l’argument discutable que les médicaments anti-VIH ne pouvaient être introduits que par un spécialiste … Ce qui parait encore légitime pour un traitement curatif ; mais pour un traitement préventif ?), la Haute autorité de santé a estimé au contraire le 28 avril qu’il était souhaitable et pertinent que les personnes concernées puissent débuter une PrEP sans avoir recours à une consultation spécialisée. De nombreux médecins généralistes du territoire de l’Arc Alpin ont déjà répondu favorablement à une proposition de formation sur cette thématique (et d’autres dans le domaine de la santé sexuelle) : cela augure d’une plus large extension de l’usage de la PrEP, outil indispensable pour « Vers les Alpes sans Sida en 2030 » ;
  • d’autre part, la campagne vaccinale anti-Covid-19 devant prendre l’ampleur suffisante pour vacciner tous les adultes d’ici le cœur de l’été (sans compter les mineurs dont le tour viendra rapidement), certains soignants ont enfin la possibilité de prescrire (et pas seulement injecter) le vaccin : c’est par exemple le cas des infirmier.e.s. La suppression de ce verrou était attendue depuis longtemps pour d’autres vaccins (déjà acquis pour la grippe) ; elle préfigure sans doute l’extension des compétences des non-médecins à de nombreux autres champs … dont la PrEP ? (son suivi s’effectue déjà dans certains pays par des infirmier.e.s) ; ou la prescription d’autres vaccins (HPV, hépatite A, hépatite B …) ; ou la prescription de préservatifs avec remboursement (telle qu’elle est prévue par la/le médecin généraliste actuellement) ; ou la prescription des sérologies et autres recherches d’IST au laboratoire …
  • cela résonne avec le projet que le COREVIH met en place de TPE donné en urgence par des non-spécialistes ou des non-médecins ou non-soignant.e.s (tou.te.s formé.e.s).

Permettre à chacun.e d’avoir accès à la prévention et au dépistage, avec les acteurs de santé les plus proches de chez elle ou chez lui, y compris dans l’urgence : il y a longtemps que les acteurs de la lutte contre le VIH savent que c’est un enjeu important ; peut-être la crise actuelle permettra-t-elle de faire advenir ces dispositifs de proximité.

Bon mois de mai à tou.te.s !

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Alpes sans sida Infolettre mars 2021

Editorial, Sylvie Vanderschilt, Vice-Présidente et coordinatrice à Sida Info Service

« It’s a Sin » la série, nous plonge dans les années 80 à l’arrivée du sida. Cette fiction est proche de la réalité, et ne laisse pas indifférent.e.

La discrimination, l’homophobie, le rejet, la lutte pour l’accès au traitement, pour que les politiques prennent des décisions, l’interpellation des laboratoires pharmaceutiques, le rejet de la famille, le jugement, la pulsion de vie, l’amour, l’amitié, le sexe, la solidarité, la mobilisation… tout y est, ou presque.

Le devoir de mémoire est important s’il nous permet d’en tirer les leçons et n’a de sens que s’il est mis en perspective dans l’ici et maintenant, pour un avenir meilleur.

Par exemple, le droit des patients, la notion de « patient expert », la démocratie sanitaire sont directement issus de cette lutte. La visibilité plus importante des LGBTI s’est depuis affirmée.

Et pourtant… certaines leçons n’ont pas été encore intégrées. Les discriminations notamment vis-à-vis de la communauté LGBTI+ et les inégalités sociales ayant nourri la pandémie de VIH sont encore trop présentes, 40 ans après.

Nous pourrions croire qu’une fois vécue, les expériences sont intégrées et cela évite de répéter les mêmes erreurs. Quand c’est arrivé, on est plus attentif pour éviter que ça se reproduise.

Nous pourrions le croire, en effet… Mais dans le domaine des droits humains il semble que ça ne soit pas le cas, ou alors il faut du temps, du temps encore et encore.

Le devoir de mémoire est important parce qu’il peut nous permettre de prendre conscience de ce qui était pour pouvoir s’en affranchir.

Ne pas oublier est essentiel.

Pour savoir où tu vas, regardes d’où tu viens

Proverbe africain (légèrement adapté)

 

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#leVIHaChangé – Campagne de dépistage et I=I

A l’occasion de la sortie en France de la série It’s a sin, Objectif Sida Zéro, Nice et les Alpes Maritimes s’engagent et Vers des Alpes Sans Sida s’associent pour encourager toute personne qui souhaite effectuer un dépistage du VIH à ne pas le reporter et rappellent que #leVIHaChangé.

Les deux COREVIHs ont choisi de mutualiser les moyens pour une campagne commune et territorialisée :

01.04 : Plénière du COREVIH arc alpin : Quels enjeux et quels parcours pour les personnes trans sur l’arc alpin et en France ?

 

  • La population trans en France – sociologie d’une population, Dr Karine Espineira, sociologue, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis Membre du comité Scientifique de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT
  • Mise en place d’une filière de soin sur l’arc alpin – Objectifs et point d’étape, Dr François Istasse, chirurgien, CHU Grenoble Alpes
  • Les enjeux de santé et de parcours de soin de la file active de RITA et du Planning familial 38, Max Cressent, RITA et Planning familial 38; Basile Bucher, RITA

 

  • Contexte national, renouvellement des COREVIH
  •  Les focus épidémiologie Dr Emilie Piet, CH Annecy St Julien en Genevois, pilote de la cellule d’expertise épidémiologique
  •  Les focus de la Commission Qualité de Vie Qualité des Soins, Iris Arnulf, psychologue, coordinatrice à TEMPO et Jana Morales, coordinatrice des ACT AIDES 38, co-pilotes de la Commission Qualité de Vie Qualité des Soins
  •  Les focus de la Commission Prévention et Dépistage Dr Eve Pellotier, CeGIDD 38 co-pilote de la Commission Prévention et Dépistage & Dr Charlotte Chandez, CeGIDD CHANGE

Journée 0 discrimination – Infographie I=I

Afin de marquer le 01 Mars 2021, Journée Mondiale 0 discrimination de l’ONUSIDA,  la Commission Qualité de vie qualité des soins du COREVIH a décidé de proposer une infographie sur I=I qui sera envoyée au listing global de tous les centres hospitaliers participant au COREVIH sur les 3 départements.

Cela veut dire toucher 24 000 professionnels des hôpitaux.

L’infographie se veut informative, chiffrée, sourcée et surtout non jugeante. Elle demande plutôt le soutien de la communauté hospitalière pour faire passer le message de l’indétectabilité, tout en rappelant ce que cela veut dire à la fois pour les personnes vivant avec le VIH et pour les personnes en position de soin.