Formation de base sur les produits psychoactifs et la réduction des risques et des dommages
Le COREVIH Arc Alpin vous propose une formation de base sur les produits psycho-actifs et la réduction des risques et des dommages, animée par l’équipe du CAARUD Thylac Oppélia.
Destinée aux professionnels de CeGIDD, CPEF, associations, centres hospitaliers, militants et bénévoles, elle vise à vous soutenir à mieux appréhender la consommation de produits psychoactifs dans le cadre de vos entretiens (prévention, dépistage, consultations médicales, psycho, etc…). Elle permet de donner une première base.
Inscriptions
Date : le 23 septembre 2024
Lieu : Annecy (lieu prévis à venir)
Durée : 1 journée – 9h00-12h30 – 14h-17h30
Prix : gratuit (repas non pris en charge)
Au programme :
- Langage commun autour des produits psychoactifs
- Définition et conceptualisation de la RDRd
- Epidémiologie et mise en pratique
- La RDRd par produit
- Présentation des dispositifs, outils et discours adaptés
Formation continue possible. N° d’existence du CHU de Grenoble : 82 38 P233938 (pour connaitre les modalités : formationcontinue@chu-grenoble.fr)
Il ne sera pas sujet de Chemsex lors de cette formation.
ARCHIVES
le 12 octobre 2023, Annecy
le 17 octobre 2022, Annecy
le 16 novembre 2021, Annecy
le 07 octobre 2021, Annecy
Chemsex – Sensibilisations et formation
Le COREVIH arc alpin organise des sensibilisations au chemsex sur les trois départements de l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie et une formation.
1. Sensibilisation
Dates en 2025 :
Attention, les places sont limitées à 25 participant.e.s par session !
Objectifs :
- Sensibiliser à la pratique du chemsex ;
- Apporter des outils de repérage, d’intervention, d’orientation, de réduction des risques ;
- Faire se rencontrer les acteurs de l’addiction et de la santé sexuelle ;
- Créer ou renforcer des partenariats locaux.
Pour qui :
- Pour les professionnel.le.s et les bénévoles de l’arc alpin qui souhaitent mieux comprendre le chemsex, aborder le sujet en entretien et pouvoir orienter;
- Tout.e intervenant.e des champs de l’addiction et la santé sexuelle de l’arc alpin (Centres de santé sexuelle, CPEF, EVARS, CeGIDD, associations, médecins généralistes, infirmières, pharmacien.ne.s, proctologues, sexologues …)
Pour plus de renseignements, contactez Elodie Guillois, Chargée de projets au COREVIH arc alpin : eguillois@chu-grenoble.fr
Le repérage, l’orientation et l’accompagnement des chemsexeurs suppose un réseau de partenaires vers qui orienter les personnes qui en formulent la demande. C’est pourquoi le COREVIH a rédigé des listes (non exhaustives) de structures de l’Arc alpin travaillant sur la santé sexuelle et les addictions ; ainsi que des numéros nationaux.
2. Formation
Dans le cadre du projet « parcours chemsex » du COREVIH arc alpin, nous finançons et organisons une formation « Chemsex et prises de risques: évaluation et prise en charge des complications ».
- Formateur : Gaia et le 190
- Quand ? Les 30 et 31 octobre 2024
- Où ? Annecy
- Pour qui ? Médecins, infirmiers, psychologues, sexologues recevant des personnes en demande de soins liés à des pratiques de chemsex, intervenant en CSAPA, services de psychiatrie / addictologie, médecine de ville, chargé.e.s de prévention en association, bénévoles
- Financement : financée par le COREVIH arc alpin
- Pour combien de personnes : 15 maximum
- Contenu : Plus d’information
- Attention : cette formation s’addresse à des personnes qui souhaitent prendre en charge (et non simplement connaître ce qu’est le chemsex)
- Comment postuler :
- Comme la formation est financée par le COREVIH dans son entièreté, le Bureau du COREVIH souhaite que les structures qui demandent une place s’engagent ensuite à faire du repérage et/ou de la prévention et/ou de l’accompagnement, afin que cela s’inscrive dans la mise en place de parcours santé pour les chemsexeurs sur le territoire.
- Si vous souhaitez qu’une personne de votre structure s’engage dans la formation, merci de nous envoyer un paragraphe décrivant votre projet suite à la formation (avec la candidature).
- Sur le lien suivant : https://framaforms.org/formation-chemsex-30-31-octobre-1715342885
- Date limite : 30 juin 2024
- Ex de projets :
- « Nous avons x chemsexeurs dans la file active PVVIH et pas/peu d’ETP addicto : nous souhaitons faire la pec en consultation »
- « Nous avons pour projet un temps infirmier/ psycho dédié à la santé sexuelle avec un groupe de parole chemsexeur »
- « Nous voulons ouvrir une permanence chemsex à tel endroit »
- « Nous voulons accompagner les chemsexeurs de manière communautaire en ligne et en présentiel »
- « Nous avons décidé d’avoir un temps spécifique addicto/chemsex, dans notre CPTS/maison pluridisciplinaire»
- Si nous dépassons les 15 propositions, nous ferons un choix en fonction de la pertinence du projet et de la répartition géographique et entre structures afin de permettre le meilleur maillage territorial possible suite à la formation.
ARCHIVES
– Annecy : 18 juin 2024 (Annecy) Programme – Inscriptions
– Grenoble : 02 juillet 2024 ( Grenoble) Programme – Inscriptions
– Grenoble : 14 décembre 2023 ( Grenoble) Programme – Inscription
– Annecy : 23 novembre 2023 (Annecy) Programme – Inscription
– Aix Les Bains : le 28 avril 2023 (Maison des associations, 25 Bd des Anglais) Save the date – Programme – Inscription
– Grenoble : le 2 février 2023 (lieu précis à venir) Save the date – Programme – Inscription
– Annecy : 12 décembre 2022 (IFSI, CHANGE, av de l’hôpital à Epagny Metz Tessy) Programme – Inscription
Alpes sans sida Infolettre Septembre 2022
Editorial, Olivier Epaulard, Président du Corevih Arc Alpin, infectiologue CHU Grenoble Alpes
Cher.e.s tou.te.s,
Voici septembre, mois de reprise après un temps de repos, de ressourcement, de réflexion, ou de « lâcher prise »… Beaucoup auront cependant été « sur le pont » cet été, du fait de l’épidémie d’infection par le virus Monkeypox : La variole du singe, connue depuis une cinquantaine d’années, et qui circulait dans certains pays d’Afrique de façon parfois intense (plusieurs milliers de cas chaque année) est devenue, en Europe et en Amérique du Nord, une infection sexuellement transmissible, touchant de façon presque exclusive les HSH. Dans un premier temps, l’urgence a été au diagnostic, afin de permettre aux personnes atteintes de s’isoler ; certaines ont dû être hospitalisées, du fait d’importantes douleurs liées aux vésicules cutanées et muqueuses ; la vaccination contre la variole humaine offrant une protection contre la variole du singe, et un vaccin de 3ème génération étant disponible depuis une dizaine d’années, c’est une campagne vaccinale qui s’est ensuite mise en place.
Les marqueurs épidémiologiques font maintenant état d’une diminution des cas semaine après semaine, en France*, en Europe**, aux USA***.
Il était presque impossible de ne pas vouloir faire de parallèle avec la pandémie du VIH : circulation virale liée à l’orientation sexuelle (voire au travail du sexe) ; communication des autorités perçue comme insuffisante et inadaptée ; sentiment que la réponse en santé publique (diagnostics, vaccins) était sous-dimensionnée, et perception par certain.e.s que cela reflétait une moindre préoccupation de l’Etat pour les populations à risque ; contexte favorisant, hélas, l’expression d’une homophobie par certains acteurs.trices politiques …
Beaucoup de choses séparent cependant ces 2 maladies : le caractère exceptionnellement grave de la forme prise actuellement par l’infection par le virus Monkeypox ; son caractère systématiquement aigu, résolutif en quelques semaines ; son caractère immunisant (personne, probablement, ne fera 2 infections à virus Monkeypox) ; la présence d’un vaccin …
Surtout, même si elle a été parfois maladroite, la mobilisation des acteurs.trices de santé, avec en parallèle celles des associations, ont permis une diffusion des informations, la mise en place du diagnostic dans la plupart des départements en un temps record, la commande rapide auprès du seul laboratoire au monde fabricant le vaccin de stocks supplémentaires, et la mise à disposition (même si elle aurait pu être décidé 2 semaines plus tôt, en juin) des doses de vaccins progressivement disponible pour une vaccination préventive. La communication trop timide auprès du grand public (et pas seulement dans les réseaux de communications des publics à risque), et celle par exemple autour du report transitoire de la 2ème dose, font partie peut-être des « couacs » de cette campagne.
Il n’en reste pas moins qu’une réponse ciblée s’est mise en place ; et pour le coup, elle doit tout à l’expérience acquise dans la lutte contre le VIH. Concertation avec les populations à risque ; communication sans stigmatisation ; discours ne cherchant pas à culpabiliser les publics exposés, mais à mettre à leur disposition les tests et (une fois qu’ils étaient disponibles) les vaccins ; et malgré des sorties lamentables de tel ou telle député ou ministre, une absence de dérapage du discours public.
Cette épidémie a ainsi illustré à quel point la lutte contre le VIH a changé la façon dont la médecine voyait les personnes, et la façon dont la santé publique voyait les populations – et que malgré les inerties qui se sont encore manifestées cet été, il n’était plus possible d’agir pour les personnes concernées sans les associer à toutes les réflexions et décisions. Elle a aussi illustré tout ce qu’il reste à franchir pour que les autorités de santé déclinent ce « rien pour nous sans nous » comme un réflexe : en infectiologie, mais aussi en cancérologie, en diabétologie, en transplantation, etc.
Ce rôle de « défricheurs » en démocratie sanitaire, les acteurs.trices de la lutte contre le VIH et les hépatites doivent le poursuivre : parce que chaque avancée et invention dans ce domaine pourra profiter ensuite à tou.te.s.
Bonne rentrée !
Olivier Epaulard
* https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/cas-de-variole-du-singe-point-de-situation-au-20-septembre-2022
** https://www.ecdc.europa.eu/en/news-events/monkeypox-situation-update
*** https://www.cdc.gov/poxvirus/monkeypox/response/2022/mpx-trends.html
Editions précédentes