Semaine de santé sexuelle 2025
Du 2 au 8 juin 2025, aura lieu la semaine nationale de la santé sexuelle soutenue financièrement par le CoReSS arc alpin.
Cette année, les thématiques de la semaine de la santé sexuelle sont :
– Prévention du VIH et des IST (préservatif, PrEP, TPE, TasP …)
– Grossesses non prévues : contraception / contraception d’urgence
– Maladies et dysfonctions sexuelles
– Violences et consentement
Les acteurs.rices de l’arc alpin ont prévu pas moins de 53 actions à cette occasion !
Programme de l’édition 2025
Rapport épidémiologique 2024 sur l’arc alpin
Le CoReSS arc alpin vous présente ses rapports épidémiologiques sur les données 2024 :
Présentation vidéo à télécharger sur les PVVIH prises en charge
Présentation vidéo à télécharger sur les nouvelles PVVIH et initiations PrEP en CeGIDD
En bref,
Du côté de l’ensemble de la file active des personnes vivant avec le VIH sur l’arc alpin en 2024 :
En 2024, 3418 PVVIH ont été prises en charge sur l’Arc Alpin : cela représente une augmentation de 4% par rapport à 2023 soit +122 pvvih.
On observe cette augmentation sur les 3 départements : +2% en Isère (+32 pvvih), +4% en Savoie (+23 pvvih) et +4.3% en Haute-Savoie (+67 pvvih).
- Caractéristiques des PVVIH de l’Arc Alpin en 2024
- 65% sont des hommes contre 66% en 2023
- 62% ont plus de 50 ans contre 61% en 2023
- 60% sont nées en France et 25% en Afrique Sub-Saharienne : stable par rapport à 2023
- 83% des contaminations sont d’origine sexuelle (inchangées depuis 2018): 48% de contaminations hétérosexuelles contre 47% en 2023 et 35% de contaminations HSH contre 36% en 2023
- 42% sont infectées depuis plus de 20 ans contre 41% en 2023
- 19% des PVVIH suivies sur notre territoire sont en stade sida, dont 22 nouveaux stades sida en 2024 soit 1% de la file active de l’Arc Alpin
- 99% des pvvih prises en charge sont traitées dont 98% ont une charge virale <200 copies/ml et 96% ont une charge virale <50 copies/ml
- Etat des lieux des anti rétroviraux sur l’Arc Alpin en 2024 :
- 37% des pvvih sont traitées par BIC/FTC/TAF
- 22% des pvvih sont traitées par une bithérapie dont 226 par le traitement injectable Cabotégravir/Rilpivirine,
- 7% soit 221 pvvih ont un allégement avec un traitement de 3 à 6 jours sur 7, contre 9% en 2023
- 25 pvvih sont décédées en 2024 sur notre territoire, contre 36 en 2023
- Âge médian : 66ans
- 3 pvvih décédées d’un cancer classant sida
Du côté des nouvelles PVVIH en arc alpin en 2024 :
En 2024, 97 personnes ont été prises en charge pour une découverte de séropositivité sur l’Arc Alpin : cela représente une diminution de 5% des nouvelles contaminations par rapport à 2023.
On observe une diminution du nombre de découvertes en Isère : -10 pvvih, une légère augmentation en Haute-Savoie : +5 pvvih et une stabilité en Savoie : nombre de découvertes de pvvih identique en 2023 et 2024.
- Caractéristiques des nouvelles PVVIH (personnes vivant avec le VIH) en 2024
- 63% sont des hommes contre 67% en 2022.
- Augmentation du nombre de pvvih nées à l’étranger : 62% (contre 59% en 2023) dont 43% nées en Afrique Sub-Saharienne.
- Un âge médian de 37 ans contre 36 ans en 2023
- Augmentation des contaminations hétérosexuelles : 64% contre 59% en 2023, suivies des contaminations HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) à 27% contre 31% en 2023.
- Qui dépiste les PVVIH sur notre territoire ?
26% des PVVIH prises en charge sur l’Arc Alpin ont été dépistées par un médecin généraliste, 20% en hospitalisation et 18% par les CeGIDD contre 25% en 2023.
- Augmentation des découvertes au stade de la primo-infection : 22% (contre 17% en 2023), dont 55% dépistées par un médecin généraliste et 31% ont été dépistées à un stade avancé* (contre 29% en 2023), dont 48% dépistées en hospitalisation
- En 2024, une diminution du nombre de PVVIH traitées dans les 15 premiers jours a été observée, 84% contre 90% en 2023.
*stade SIDA et/ou CD4<200 mm3
Comment demander une bourse des Congrès ?
Il est important que les membres du CoReSS puissent participer à des congrès au nom du CoReSS permettant de se former et de faire un retour aux autres membres.
Une partie du budget sera réservée à cet effet chaque année. Le montant sera variable en fonction des priorités budgétaires du CoReSS.
Afin d’assurer équité et transparence, le Bureau propose une procédure et des règles de décision pour la prise en charge de la participation à des Congrès :
Procédure
- Le Bureau décidera chaque année du montant du budget réservé à cette ligne budgétaire en fonction du plan stratégique opérationnel, du programme de travail annuel et du budget prévisionnel ;
- Un appel à candidatures est lancé, avec motivation de la candidature selon les règles ci-dessous (Formulaire de demande) ;
- Les candidatures sont reçues au fil de l’eau et transmises au Bureau ;
- Décision du Bureau sur les candidatures retenues pour une Bourse de participation ;
- Discussion et accord avec le/la candidat/e sur les modalités de retours.
Règles d’attribution
- Favoriser la participation des administrateurs/trices du CoReSS et des personnes engagées dans des actions du CoReSS(participation aux Commissions, aux groupes de travail, aux plénières inter alia);
- Encourager une participation équitable entre les quatre collèges : les bourses du CoReSS seront données prioritairement aux plus petites structures (associatives ou non), ou aux autres professionnels de santé (hors formation continue) et aux bénévoles ;
- Prendre en compte les demandes précédentes afin de répartir équitablement les bourses entre structures et/ou personnes ;
- Lien fort entre la demande et l’activité de la personne ou de la structure ;
- Lien fort entre les missions, mandats et activités du CoReSS et le programme du congrès ou de la formation.
Les demandes adressées devront montrer en quoi elles remplissent les critères ci-dessus.
Règles de prise en charge
Retrouvez les modalités de prises en charge ici .
Pour la prise en charge des frais, il faudra renseigner ce document excel (voir dans vos téléchargements après avoir cliqué) et transmettre les scans PDF des justificatifs demandés.
Nous vous invitons à enregistrer les documents pour mieux les retrouver lorsque vous ferez votre demande de remboursement.
| Type de frais |
Modalités de prise en charge |
Justificatifs demandés |
| L’inscription au Congrès/conférence/évènement/formation |
Intégralement sur la base des frais d’inscription (ne sont pas inclus les frais d’adhésion à des organismes de formation même si cette adhésion est rendue obligatoire pour suivre la formation) |
Présentation d’un justificatif de présence et une facture pour le paiement |
| Les frais de déplacement |
– Billet SNCF 2nd classe
– Si train non disponible ou plus cher en train, billet d’avion sur la base d’une 2nde classe
– Métro, bus, tramway
– Exceptionnellement, taxi si pas de transport en commun
– Voiture : remboursement de 0.55 euros/km |
Remboursement sur présentation des scans PDF des factures |
| Les frais d’hébergement et petit déjeuner |
Taux de base de 90 euros.
Grandes villes à partir de 200 000 habitants et communes du Grand Paris : 120 euros.
Commune de Paris (75001 à 75020) : 140 euros. |
Remboursement sur présentation des scans PDF des factures |
| Les repas – midi et soir |
Remboursement aux frais réels dans la limite du tarif forfaitaire de 20 euros par repas
L’alcool n’est pas pris en charge |
|
2025 – CoReSS – Appel à candidatures
Au 15 mars 2025, les COREVIH vont connaître une extension de leurs missions pour devenir des CoReSS : Comités Régionaux de la santé sexuelle. En plus de la lutte contre le VIH/SIDA, les IST et les hépatites virales, les CoReSS auront pour mission de promouvoir une approche plus globale de la santé sexuelle, en intégrant les thématiques de la prévention des violences sexistes et sexuelles, les dysfonctions sexuelles et l’accès à la contraception.
L’ARS a chargé le COREVIH arc alpin (couvrant les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie) de lancer un appel à candidatures pour définir les membres du comité, nommés par la Directrice Générale de l’ARS.
Les membres seront répartis en 4 collèges :
- Collège n°1 : Des représentants des institutions et des organisations, notamment des établissements de santé, sociaux ou médico-sociaux, intervenant dans le champ de la santé ;
- Collège n°2 : Des représentants des professionnels de santé et de l’action sociale de la prévention et de la promotion de la santé ;
- Collège n°3 : Des représentants des malades et des usagers du système de santé ;
- Collège n°4 : Des personnalités qualifiées en santé sexuelle.
Une première assemblée plénière (date à venir) aura lieu fin mars/début avril afin d’élire le.la président.e, le.a vice-président.e et le bureau du CoReSS.
Intégrer un CoReSS, c’est :
- participer à l’amélioration de la santé sexuelle sur son territoire,
- favoriser le développement d’un réseau de soins en santé sexuelle et répondre aux besoins locaux en santé sexuelle, pour une prise en charge complète et respectueuse de chacun et chacune,
- contribuer à la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé.
Parmi les missions confiées aux membres des CoReSS :
- participation à la gouvernance du Comité : élaboration et suivi de son programme de travail,
- accompagnement et animation du programme de travail avec l’appui de l’équipe salariée,
- participation aux réunions annuelles en séances plénières (3 à 4 par an),
- participation ou animation de commissions ou groupes de travail plus spécifiques.
Pour en savoir plus sur le CoReSS, plusieurs ressources sont disponibles :
Si vous souhaitez rejoindre le futur CoReSS merci de compléter et nous adresser le formulaire de candidature avant le vendredi 7 février 2025.
Contact : Elodie Guillois, chargée de projets : eguillois@chu-grenoble.fr
13.01.25 : Plénière de préfiguration du CoRESS arc alpin
Le 13 janvier 2025, le COREVIH arc alpin a organisé la plénière de préfiguration du CoRESS arc alpin à Chambéry.
Cette nouvelle instance, initiée par la Direction Générale de la Santé, remplacera et élargira les missions du Comité Régional de Coordination de la Lutte contre le VIH (COREVIH), afin de coordonner les différents axes de la Stratégie Nationale de Santé Sexuelle. Son activité débutera dès mars prochain.
Le CORESS marque une évolution majeure, en élargissant le champ d’action des COREVIH (centrés sur le VIH, les IST et les hépatites virales) à l’ensemble des enjeux de santé sexuelle. Ce nouveau cadre conserve l’esprit de démocratie en santé, permettant aux acteurs concernés de co-construire des stratégies adaptées aux besoins des territoires et aux priorités de chacun.
Les co-présidents du COREVIH invite le CORESS à s’appuyer sur une démarche collaborative, fidèle à celle des COREVIH. Cette assemblée plénière, sous l’égide de l’ARS, sera l’occasion pour toutes les parties prenantes intéressées de participer activement à préparer sa mise en place.
Retrouvez toutes les informations officielles sur les CoRESS sur le site du Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Journée Alpes sans SIDA 2024
Le vendredi 6 décembre 2024, aura lieu la Journée Alpes sans SIDA 2024 « Vers une coopération transfrontalière contre les inégalités de santé et le stigma » afin de partager vos expériences et réfléchir ensemble à des propositions transfrontalières pour améliorer la prise en charge et le parcours de santé des personnes les plus vulnérables dans leur accès aux soins.
Cette journée réunira les acteurs de la lutte contre le VIH en France et en Suisse pour discuter :
- Des données épidémiologiques et celles sur les inégalités sociales de santé
- Du stigma vécu par les personnes vivant avec le VIH et les populations clés
- Des défis spécifiques des populations vulnérables
Cette journée est accessible sur inscription.
Horaires : de 8h30 à 17h30
Lieu : Au centre de l’innovation des Hôpitaux Universitaires de Genève
Programme de la journée :
08h30-09h : Accueil
09h-09h15 : Introduction
09h15-10h30 : Données épidémiologiques françaises, suisses et transfrontalières : présentation et table ronde
Emilie Piet (CHANGE) et Olivier Nawej (HUG), Ludovico Cobuccio (service du médecin cantonal, Vaud), Alessandro Cassini (médecin cantonal, Genève) ou membre de son équipe, Sébastien Cambau (COREVIH Lyon Vallée du Rhône), Elise Brottet, (Santé Publique France)
10h30-11h : Pause-café
11h-12h30 : VIH et stigmatisation : présentations et table ronde
Katie Darling (CHUV), Rocco Senatore (PVA Genève), Gregory Braz (AIDES)
12h30-13h30 : Pause de midi
13h30-15h : Inégalités d’accès aux soins : présentations et table ronde
Yves Jackson (HUG), intervenant-e pour la présentation de l’étude Aspegic(CHANGE), Sophie Durieux (HUG), Céline Leroux (Groupe santé Genève), Melina Calla (ARIES), Laura Mellini (Université de Fribourg)
15h-15h45 : VIH et guérison : témoignage du patient de Genève et échange avec Alexandra Calmy (HUG)
15h45-16h : Pause-café
16h-16h45 : Ateliers : Comment optimiser la prise en charge transfrontalière ?
- Pour les personnes en situation de migration
- Pour les personnes concernées par une addiction
- Dans les parcours de santé lors de difficultés territoriales d’accès aux soins
16h45-17h15 : Restitution des ateliers
17h15-17h30 : Clôture de la journée par Sandro Cattacin (Université de Genève)
1er décembre 2024 – Ne perdons pas de vue le VIH !
Ne perdons pas de vue le VIH !
Communiqué de presse
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH, le COREVIH tire la sonnette d’alarme : l’épidémie reste une réalité. En 2023, 102 nouveaux diagnostics de VIH ont été enregistrés sur le territoire, marquant une augmentation préoccupante de 82 % par rapport à 2021. Face à cette hausse des contaminations, il est plus que jamais essentiel de renforcer les actions de dépistage, de prévention et d’accompagnement.
« Cette augmentation des diagnostics nous rappelle que le VIH est toujours présent. Il est crucial de mobiliser tous les moyens à notre disposition pour prévenir, dépister et traiter efficacement. Le dépistage précoce reste une arme majeure dans cette lutte », souligne le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, Président du Corevih.
Une situation contrastée dans l’arc alpin
En Isère, Savoie et Haute-Savoie, les chiffres de 2023 présentent des évolutions contrastées. Les découvertes de VIH au stade avancé (SIDA) sont en baisse, à 28 % contre 33 % en 2022, ce qui traduit un dépistage plus rapide. Les primo-infections, quant à elles, sont en hausse à 17 %, contre 12 % en 2022, signe d’une meilleure captation des infections récentes. Malgré ces progrès, 8 décès liés au SIDA ont été recensés cette année.
« Derrière ces statistiques, il y a des parcours de vie. Nous devons poursuivre nos efforts pour réduire les inégalités d’accès au dépistage et continuer d’assurer une prise en charge respectueuse et de qualité », souligne Sylvie Vanderschilt, Co-présidente du COREVIH et coordinatrice SIS Association.
La nécessité de maintenir un financement adéquat
Dans un contexte où le VIH est de plus en plus invisibilisé et où les soutiens financiers pour la lutte contre le virus sont mis en question, il est plus que jamais nécessaire de maintenir un financement et des actions soutenues pour lutter contre l’épidémie. « Nous ne devons pas relâcher nos efforts. La lutte contre le VIH doit rester une priorité de santé publique, avec les moyens nécessaires pour mener des actions de prévention, de dépistage et de prise en charge. Quarante ans après le début de l’épidémie, le VIH est toujours là. », insiste la co-présidente du COREVIH.
Une prévention combinée pour freiner l’épidémie
La prévention reste un pilier incontournable pour freiner l’épidémie, et face à l’augmentation des contaminations, elle doit être intensifiée. Elle repose sur des outils complémentaires adaptés aux réalités des populations. Le préservatif, moyen historique de protection, reste un moyen simple et efficace pour prévenir le VIH et les autres IST. La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) est une protection préventive puissante pour les personnes les plus exposées au VIH. Le TasP (Treatment as Prevention) garantit qu’une personne vivant avec le VIH et ayant une charge virale indétectable ne transmet plus le virus.
« Ces approches de prévention combinée nous permettent de répondre de manière personnalisée et innovante aux besoins de chacun. Elles protègent non seulement les individus, mais aussi les communautés », ajoute le Professeur Olivier Epaulard, Infectiologue, co-président du Corevih.
Une offre de dépistage accessible et diversifiée
L’arc alpin bénéficie également d’une offre de dépistage variée, essentielle pour répondre aux besoins de tous. Les tests sérologiques sont gratuits dans les CeGIDD. Les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) sont proposés par des associations habilitées lors d’actions spécifiques, tandis que les autotests sont notamment accessibles en pharmacie. Ces différentes options facilitent l’accès au dépistage, contribuant ainsi à prévenir de nouvelles infections et à briser les chaînes de transmission.
Le dispositif « Mon Test IST » permet également un accès direct au dépistage du VIH, de l’hépatite B, de la syphilis, de la gonorrhée et de la chlamydiose, sans rendez-vous, sans ordonnance et sans avance de frais, dans tous les laboratoires d’analyses médicales de ville.
Le traitement : une double victoire
En France, une personne vivant avec le VIH et bénéficiant d’un traitement efficace peut mener une vie normale. Une charge virale indétectable signifie non seulement une santé préservée, mais aussi l’absence de transmission du virus. Les traitements actuels, bien tolérés et adaptés aux besoins individuels, représentent un enjeu de santé publique décisif pour protéger les individus et la collectivité.
Mobilisation collective pour atteindre les objectifs 3×95 en 2030 (*)
Le COREVIH Arc Alpin appelle à une mobilisation collective pour renforcer le dépistage, développer les actions de prévention adaptées, individualisées et garantir un accompagnement de qualité. L’objectif de mettre fin à l’épidémie de Sida d’ici 2030 reste un challenge ambitieux, mais atteignable. Ensemble, renforçons nos efforts de dépistage et de prévention pour y parvenir.
(*) 95 % des PPVIH connaissent leur statut sérologique – 95 % des personnes diagnostiquées reçoivent un traitement antirétroviral efficace – 95 % des personnes traitées ont une charge virale indétectable
Pour en savoir plus sur les différents dépistages et trouver où se faire dépister :
FIN
Contacts :
Vers des Alpes sans sida – COREVIH arc alpin
Pr Olivier Epaulard, Président du COREVIH arc alpin et professeur d’infectiologie au CHU Grenoble Alpes – oepaulard@chu-grenoble.fr
Sylvie Vanderschilt, Co-Présidente du COREVIH arc alpin et coordinatrice à Sida Info Service – svanderschilt@sis-association.fr
Contact presse : Elodie Guillois, Chargée de projet du COREVIH arc alpin – eguillois@chu-grenoble.fr – 06 73 52 87 69
Réseaux sociaux
twitter @COREVIH_Alpin
#alpesansida
www.alpesansida.fr
Notes aux éditeurs :
- Opportunités d’interviews et de reportages sur site
- Une conférence de presse a lieu le 27 novembre 2024 à l’association AIDES de 11h à 12h. 8 rue du Sergent Bobillot, Grenoble.
- Pour les interviews ou reportages impliquant des personnes vivant avec le VIH : un point de vigilance : toutes ne sont pas prêts à témoigner et/ou à témoigner face caméra.
- Opportunités :
- A TEMPO, association d’aides aux personnes vivant avec le VIH et/ou des hépatites et leurs proches. – sur demande
- A Promotion Santé : Comment parler de VIH/Sida en 2024 ? le 8 novembre
- Journée porte ouverte au CeGIDD de Grenoble le 28/11/2024 de 10h à 16h (23 avenue Albert premier de Belgique)
- A Grenoble : le 30 décembre 2024, Véloparade dans les rues de Grenoble. Départ à 14h de la place Félix Poulat. Le cortège empruntera un itinéraire prédéfini pour une durée maximale de 50 minutes, avant de revenir à son point de départ.
- Le COREVIH arc alpin / Vers des Alpes sans sida
Les COREVIH sont des organisations territoriales de référence pour l’ensemble des acteurs qui concourent à la lutte contre l’infection à VIH et des Infections Sexuellement Transmissibles. Le COREVIH de l’Arc Alpin a été mis en place en 2008. Son territoire de référence couvre les départements de l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie. Ils sont garants de la « démocratie en santé » et favorisent l’implication des soignants et des associations d’usagers du système de santé. Ils travaillent à améliorer la prise en charge médicale, psychologique et sociale des personnes vivant avec le VIH ; et à l’amélioration de la prévention et du dépistage. https://www.alpesansida.fr/corevih-arc-alpin/
- Données épidémio sur l’arc alpin
https://www.alpesansida.fr/prep-et-vih-sur-larc-alpin-en-region-auvergne-rhone-alpes-et-en-france/
Les « nouveaux » :
- Le nombre de nouvelles découvertes et prises en charge dans les centres hospitaliers de l’arc alpin augmente depuis 2021 (+82% par rapport à 2021).
- Diminution du nombre de découvertes en Haute Savoie et forte augmentation en Isère et en Savoie.
- sont traitées dans les 15 premiers jours
- Diminution du nombre de découvertes dans un stade avancé de la maladie.
- 24% des nouveaux diagnostics ont été dépistés par des médecins généralistes
Concernant la file active totale et la cascade :
- 3296 PVVIH sont prises en charge en 2023 sur l’Arc Alpin
- 61% ont plus de 50 ans
- 41% sont infectées depuis plus de 20 ans
- En 2021 sur l’Arc Alpin, 97% des PVVIH prises en charge ont une charge virale <200 copies/ml et 95% ont une charge virale<50 copies/ml :
- 95% des PVVIH prises en charge en Isère ont une charge virale <50 copies/ml
- 98% des PVVIH prises en charges en Savoie ont une charge virale <50 copies/ml
- 94% des PVVIH prises en charges en Haute Savoie ont une charge virale <50 copies/ml
- Les traitements permettent de ne plus transmettre le virus – Indétectable = Intransmissible
On ne guérit pas du VIH aujourd’hui et il n’existe pas de vaccin. Par contre, les traitements ont fait de telles avancées qu’on peut « bloquer » l’évolution du virus dans le corps et le rendre indétectable et donc non transmissible. Les personnes infectées peuvent donc être en parfaite santé, travailler, avoir des loisirs, voyager, avoir une vie sexuelle, trouver l’amour, faire des enfants, vieillir « en forme » …
Quand une personne est traitée, sa charge virale baisse au point de ne plus pouvoir être détectée après 3 ou 6 mois de traitement … ce qui veut dire qu’elle ne peut plus contaminer son/sa/ses partenaires : En 2016, les études PARTNER et PARTNER2, réalisées en Europe et aux USA, ont montré qu’il n’y avait eu aucune transmission du VIH sur plusieurs dizaines de milliers de rapports sexuels sans préservatifs entre personnes séropositives traitées et séronégatives.
Le traitement du VIH aujourd’hui permet de réduire à plus de 99% la transmission de la mère à l’enfant. Il est donc possible de devenir parents « naturellement » en étant séropositif. Malheureusement, il ne faut pas oublier que seulement 50 % des personnes infectées dans le monde ont accès à un traitement et que des dizaines de milliers de personnes meurent encore du sida dans le monde (source onusida 2020).
PrEP et VIH sur l’arc alpin, en région Auvergne Rhône Alpes et en France
Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2023
En résumé…
- 102 nouvelles pvvih ont été dépistées et prises en charge en 2023 sur l’Arc Alpin soit 82% de plus qu’en 2021
- Diminution du nombre de découvertes en Haute-Savoie et forte augmentation en Isère et en Savoie :
– En Isère et en Savoie, augmentation significative dans tous les groupes de contamination
– Le nombre de découvertes au stade avancé est en baisse (33% en 2022 ; 28% en 2023) et le nombre de
découvertes au stade de primo-infection est en augmentation (12% en 2022 ; 17% en 2023)
- 25% des pvvih prises en charge sur l’Arc Alpin ont été dépistées par le CeGIDD, 24% par un médecin
généraliste et 19% en hospitalisation.
Données AuRA 2023
Archives :
Rapport épidémiologique du COREVIH arc alpin 2022
Cette année, un focus a été fait sur les cascades de prise en charge par groupe.
En bref :
- Augmentation de 20% de la file active hospitalière et CeGIDD de la PrEP enter 2021 et 2022 (94% d’HSH, 82% entre 20 et 49 ans)
Les « nouveaux »
- 83 nouvelles PVVIH dépistées sont prises en charge en 2022 sur l’Arc Alpin;
- Augmentation du nombre de découvertes de 48% par rapport à 2021 sur l’Arc Alpin : c’est majoritairement une augmentation du nombre de contaminations chez les femmes et en particulier chez les femmes nées en Afrique Sub Saharienne;
- Le nombre de découvertes au stade avancé est stable mais reste élevé, encore 33%;
- Diminution du nombre de PVVIH traitées dans les 15 premiers jours, 78% en 2022 contre 91% en 2021.
Concernant la file active totale et la cascade :
- 3211 PVVIH sont prises en charge en 2022 sur l’Arc Alpin
- 60% ont plus de 50 ans
- 42% sont infectées depuis plus de 20 ans
- En 2022 sur l’Arc Alpin, 99% des PVVIH prises en charge sont traitées dont 98% ont une charge virale
<200 copies/ml et 95% ont une charge virale <50 copies/ml
- Concernant les groupes,
- pour le « seuil » OMS de 200 copies, plus de 95% des personnes traitées sont indétectables dans tous les groupes (genre, origine géographique, mode de contamination)
- pour le « seuil » française de 50 copies, le seuil n’est pas atteint pour les hommes hétérosexuels nés à l’étranger (93%) et les femmes hétérosexuelles nées à l’étrangers (93%). Il l’est pour les autres groupes mesurés.
Données nationales 2023
Infolettre Alpes sans sida, octobre 2024
Editorial de Olivier Epaulard, co-président du COREVIH arc alpin, infectiologue CHU Grenoble Alpes
C’est l’automne, saison de rentrée…
C’est l’automne, saison de rentrée (y compris parlementaire…), de congrès, y compris VIH, et de mise en œuvre pratique de réflexions estivales …
Pour le Corevih Arc Alpin, comme pour les autres, si ces réflexions ont été intenses, sa transition vers un Coress, comité régional de coordination en santé sexuelle, est encore faite de beaucoup d’inconnues.
Nous savons cependant, et c’était important à nos yeux, qu’il n’y aura pas de « grand Coress AuRA », les 3 territoires (dont le nôtre) gardant chacun leur instance.
Pour le reste :
1) un cahier des charges des Coress est en navette entre la DGS et le groupe d’interface national (GIN), pour préciser non seulement les champs concernés de la santé sexuelle (et conserver la place centrale du VIH et des hépatites virales), mais aussi les missions (coordinateur ? effecteur ? avec la maitrise de la stratégie locale ? ou [ce qui serait une grave perte en santé publique] simple chambre d’enregistrement des actions du territoire ?), les indicateurs à recueillir, la composition du Coress et de son bureau ; la question des ressources humaines salariées nécessaires est encore mal abordée par la DGS ;
2) le bureau du Corevih travaille depuis plusieurs mois sur le processus de construction du Coress : identification des nombreuses structures légitimes pour y participer, prévision d’une première plénière en janvier pour établir des fondations, anticipation d’un travail initial de recueil des priorités, perspectives d’engagement, volonté d’actions futures … des membres de ces différentes structures ;
3) la mise en place du Coress doit avoir lieu en mars 2025 ; le bureau du Corevih est en première ligne pour accompagner cette transition, avec l’ARS, et nous avons certaines lignes fortes : permettre au Coress à venir d’être un véritable instrument de démocratie en santé dans ses champs d’intervention ; garder « l’esprit Corevih » de territorialisation, de décision partagée au sein des acteurs/trices, de prise en compte des savoirs et expériences de toutes les parties prenantes, d’inclusivité, et d’inventivité ; et enfin, maintien au sein du Coress de la place centrale (avec d’autres thèmes) de la lutte contre le VIH et les hépatites virales.
A noter que si le bureau du Corevih estime qu’il est de sa responsabilité d’accompagner la mise en place du Coress, cela ne préjuge pas de ce que sera le bureau (ou la présidence) du Coress : de nouvelles élections auront lieu à l’occasion de la mise en place du Coress, avec les membres de cette nouvelle structure.
La DGS a mis en ligne une foire aux questions (dont les réponses ré-écrivent parfois l’historique …) sur ces sujets : https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/sante-sexuelle-et-reproductive/article/des-corevih-aux-coress-une-nouvelle-approche-de-la-sante-sexuelle
Un webinaire national aura par ailleurs lieu le 29 octobre à 12h30 sur la mise en place des Coress : https://teams.microsoft.com/l/meetup-join/19%3ameeting_MjlhMWRiZDEtOGNkZC00ODRmLWI2OWItMzQ4M2JlMjU4ZGVk%40thread.v2/0?context=%7b%22Tid%22%3a%22035e5292-5a25-4509-bb08-a555f7d31a8b%22%2c%22Oid%22%3a%2231c8ec4d-25b8-4b67-99cb-e1d4f22424f9%22%7d
Les flous et imprécisions sont encore nombreux ; mais le chemin fait ensemble, en particulier depuis la mise en place de la stratégie « Alpes sans sida », me rend optimiste sur les perspectives d’avenir, et sur tout ce qui pourra être fait pour faire progresser la santé des plus vulnérables dans ce Coress qui vient, dans lequel la lutte contre le VIH gardera une place centrale. Au-delà des formes administratives, et au-delà des circulaires, c’est cet esprit commun qui ne disparaitra pas – pas plus que la lutte contre le VIH et les hépatites virales, surtout en ce moment charnière : nous en sommes toutes et tous garant.e.s.
Olivier Epaulard
Co-Président du COREVIH Arc Alpin
Infectiologue, CHU Grenoble Alpes
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